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REGISTRES DU BUREAU
[i568]
Ce faict, Monsieur est rentré, acompaigné comme dessus, en ladicte assemblée, en laquelle mondict sr
le Prevost des Marchans luy a faict entendre la pre­sente conclusion cy dessus. Et ce faict, s'est relire'1'.
XCVII. — [Mandement pour la répartition par quartier de la somme de 3oo,ooo livres
ACCORDÉE AU Roi.]
14 et 15 septembre 1568. (Fol. 112 v°.) W
ct Guillaume Guerrier, Quartenier de lad. Ville, ne faillez demain, heure de sept heures du matin, de ad­mener en l'Hostel de lad. Ville quatre notables bour­geois de vostre quartier, dont deux d'iceulx officiers de Court souveraine, s'ilz se peuvent trouver, et oultre voz cinquanteniers et dixiniers, avecq deux bour­geois de chascune dixaine, pour procedder àla taxe, selon le departement qui en sera faict pour chascun quartier, de la somme de 111e m. livres accordée au Roy en don pour ses urgens affaires; en laquelle taxe y comprenderez toutes personnes, sans nul excepter. Si n'y faictes faulte.
"Faict au Bureau de lad. Ville, le xnne jour de Septembre si. v'lxviii.»
Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville.
" Monsieur le Premier President, plaise vous trou­ver ce jour d'huy, à une heure de rellevée, en l'Hostel de ceste Ville, pour entendre la volunté du Roy, et sur ce donner advis; vous priant n'y voulloir faillir.
"Faict au Bureau de lad. Ville, le xv" jour de Septembre m, vc lx vu 1 '3). n
Pareilz mandemens ont esté envoyez à aucuns Conseillers de lad. Ville.
XCVIII.----- OfiSEQUES D'UN PRINCE DESPAGNE.
20 et 21 septembre i568. (Fol. n5 v°.)
"Monsieur le Premier President, plaise vous trou­ver ce jour d'huy, deux heures de rellevée, et demain neuf heures du matin, en l'Hostel de ceste Ville, pour nous acompaigner aux obsecques et funerailles de feu monsr le prince d'Espaigne', qui se feront lesdictz jours, en l'eglise de Paris; vous priant n'y voulloir faillir.
"Faict au Bureau de ladicte Ville, le xxejour de Septembre m. v° lxviu.
"Les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, tous vostres.n
Pareilz mandemens ont esté envoyez à mess" les autres Conseillers de lad. Ville.
Suivant le present mandement, sont venuz au Bureau de ladicte Ville grand nombre desd, s™ Con­seillers pour l'effect dessusdict. Toutesfois ne furent ced. jour aux obsecques et funerailles, obstant les urgens affaires estans en l'Hostel de lad. Ville, qui les en empescherent (5>.
Et le lendemain, environ l'heure de neuf acten-
(l> Le procès-verbal de cette assemblée a été analysé par dom Félibien, Histoire de la Ville de Paris, 1725, in-fol., t. V (/Vernies, t. III), p. 4o4.
'-' Ce mandement a été intercalé par inadvertance entre les deux lettres de convocation (n° XCIV) et l'assemblée générale du i3 septembre. Sa place ne peut étre qu'après le procès-verbal de cette séance, et c'est celle que nous lui assignons ici.
(3) Cette convocation nous fournit la date d'une nouvelle assemblée de Ville, dont les délibérations ne sont pas consignées sur le Registre. Il y fut traité, selon toute apparence, de la répartition des trois cent mille livres accordées au Roi dans la séance du i3.
,4) L'infant don Carlos, fils ainé de Philippe II et de Marie de Portugal, sa première femme, né le 12 juillet i545. Las des rigueurs que son père exerçait vis-à-vis de lui, il entretint des correspondances avec les rebelles des Pays-Bas et songeait à aller se mettre à leur tête. Le roi, soupçonnant son dessein, vint le surprendre dans son lit, le 18 janvier 1568, saisit ses papiers et le fit mettre en prison. Le jeune prince y mourut, le 24 juillet suivant, pour avoir mangé avec excès après une longue abstinence, si l'on en croit les écrivains espagnols. Philippe II fut fortement soupçonné de l'avoir fait empoisonner.
(5) Le greffier du Parlement attribue l'absence de la Ville à une compétition de préséance qui existait entre l'Université et le Prévôt des Marchands. Cette explication est d'autant plus admissible, malgré le silence de notre Registre, que le premier jour, c'est-à-dire le 20 septembre, l'Université assista à la cérémonie, tandis que le lendemain elle était absente à son tour, et que les sièges qui lui avaient été assignés la veille étaient occupés par les officiers municipaux. Voici d'ailleurs, d'après le Registre du Parle-